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  • 11 sept. 2024
  • 3 min de lecture

Le management efficace ne repose pas uniquement sur des compétences techniques et organisationnelles. Il intègre également une profonde compréhension des dynamiques psychologiques qui influencent le comportement humain. L'un de ces phénomènes, bien connu sous le nom d'effet Pygmalion, révèle l'impact puissant que les attentes d'un leader peuvent avoir sur la performance de ses équipes. Nous allons explorer ce concept et vous expliquer comment l'utiliser pour maximiser le potentiel de vos collaborateurs.


L'effet Pygmalion : Une puissance psychologique


L'effet Pygmalion est un phénomène comportemental où le niveau d'attente placé envers un individu influence directement son niveau de performance. Autrement dit, lorsque vous attendez beaucoup d'une personne, elle est plus susceptible d'atteindre ces attentes élevées. Inversement, des attentes faibles peuvent limiter la performance.


Attentes élevées = Performances élevées


L'idée de base est simple : ceux à qui l'on fixe des attentes élevées sont plus susceptibles d'intérioriser ces attentes et, par conséquent, de s'efforcer de les satisfaire ou même de les surpasser. Ce phénomène crée un cercle vertueux où la confiance et l'anticipation des succès se renforcent mutuellement.


Faibles Attentes = Faibles performances


À l'inverse, des attentes réduites ou négatives peuvent entraîner un cercle vicieux. Les collaborateurs qui perçoivent que l'on attend peu d'eux peuvent intérioriser ce jugement et, sans le vouloir, limiter leur engagement et leur performance.


Un phénomène universellement reconnu


Vous avez probablement déjà observé cet effet dans votre propre vie. Lorsque vous savez que quelqu'un croit en vous et attend de grandes choses, cela vous motive à vous dépasser. Que ce soit dans le cadre personnel ou professionnel, cette dynamique est omniprésente et peut faire une grande différence dans la manière dont les individus se perçoivent et agissent.


L'impact de l'Effet Pygmalion en management


En tant que chef d'entreprise ou gestionnaire, il est crucial de comprendre l'impact que vos attentes peuvent avoir sur vos équipes. La manière dont vous exprimez vos attentes, qu'elles soient élevées ou faibles, influence directement le comportement, l'engagement et la performance de vos collaborateurs.


Utiliser l'Effet Pygmalion à votre avantage


Voici quelques stratégies pour appliquer l'effet Pygmalion de manière positive dans votre management :

  • Fixer des attentes claires et ambitieuses : Lorsque vous communiquez vos attentes à votre équipe, assurez-vous qu'elles sont claires, spécifiques et ambitieuses, mais toujours réalistes.

  • Exprimer votre confiance : Faites savoir à vos collaborateurs que vous croyez en leur capacité à réussir. Votre confiance en eux peut les inciter à s'engager davantage dans leur travail.

  • Encourager régulièrement : Le renforcement positif est essentiel. Félicitez les progrès et les succès, même petits, pour entretenir la motivation.

  • Éviter les jugements prématurés : Ne laissez pas vos attentes être biaisées par des performances passées. Chaque situation est une opportunité pour un collaborateur de se réinventer.


L'effet Pygmalion nous rappelle que le simple fait de croire en le potentiel de vos collaborateurs peut avoir un impact significatif sur leurs performances. En tant que leader, vos attentes ne doivent jamais être sous-estimées. Elles sont un levier puissant pour inspirer, motiver et guider vos équipes vers un succès collectif.


En adoptant des attentes positives et en les communiquant efficacement, vous créez un environnement propice à la performance élevée et au développement personnel. Utilisez l'effet Pygmalion comme un outil de management pour favoriser la croissance de votre équipe et atteindre vos objectifs organisationnels.


Envie de maximiser les performances de votre équipe ? Apprenez à fixer des attentes qui motivent et inspirent. Contactez-nous pour un coaching en management.


 Eve Loyola Courgeon, coach professionnelle certifiée 



 
 
 

Savoir évaluer sa compétence est aussi crucial que de la développer. Pourtant, nombreux sont ceux qui se méprennent sur leur niveau de compétence, soit en sous-estimant, soit en surestimant leurs capacités. Nous allons explorer les quatre étapes du développement de la compétence, en mettant un accent particulier sur les pièges liés à l’inconscience de son propre niveau de compétence.


L'Importance du Développement des Compétences


Le développement des compétences n'est pas un processus instantané, mais une progression par étapes. Identifier ces étapes et reconnaître où vous vous situez est essentiel pour votre croissance professionnelle en tant que manager, dirigeant ou DRH.


Étape 1 : L’Incompétence Inconsciente

À cette première étape, vous ignorez votre incompétence. C'est la phase la plus dangereuse car elle peut vous amener à agir en fonction d'intuitions erronées, multipliant ainsi les erreurs sans même en avoir conscience. Cette étape est souvent marquée par une réticence à reconnaître ses lacunes, rendant l'apprentissage difficile.


Danger : Surestimation des compétences avec des conséquences potentiellement graves sur la gestion et la prise de décisions.


Étape 2 : L’Incompétence Consciente

Ici, l'apprentissage débute véritablement. Vous prenez conscience de vos lacunes et réalisez que vos compétences actuelles sont insuffisantes pour atteindre vos objectifs. Cette prise de conscience est essentielle car elle vous pousse à rechercher activement des solutions pour vous améliorer.


Action Clé : Reconnaître et accepter vos lacunes est le premier pas vers l’amélioration. Engagez-vous dans une formation continue pour combler les écarts.


Étape 3 : La Compétence Consciente

À ce stade, vous développez consciemment de nouvelles compétences. Vous suivez les règles, les méthodes et les instructions de manière rigoureuse, tout en travaillant à améliorer et appliquer vos compétences de façon structurée.


Stratégie : Pratique régulière et adhésion aux meilleures pratiques sont essentielles pour consolider vos compétences.


Étape 4 : La Compétence Inconsciente

Cette étape représente le sommet de la maîtrise. Votre compétence devient une seconde nature, vous permettant d'agir instinctivement et efficacement sans réfléchir consciemment à chaque étape. Cependant, ce stade peut également être un piége si vous y parvenez sans avoir vraiment acquis les compétences nécessaires.


Vigilance : Assurez-vous que votre compétence inconsciente est bien fondée sur une expérience solide et un apprentissage approfondi.


Le Défi des Étapes 1 et 4


Les extrêmes de ces étapes posent des défis uniques. Confondre l’incompétence inconsciente (étape 1) avec la compétence inconsciente (étape 4) peut mener à des erreurs graves. De même, l’inverse est aussi problématique : vous pourriez penser que vous êtes incompétent (étape 1) alors que vous êtes réellement compétent (étape 4). Cette confusion conduit souvent à sous-estimer vos compétences, créant un sentiment d’insécurité qui peut freiner votre performance.


Auto-évaluation : Comment Éviter les Pièges ?


Maintenant, prenez un moment pour réfléchir à ces deux étapes spécifiques. Pouvez-vous identifier une compétence où vous êtes inconsciemment incompétent ? Cela peut être difficile, mais essentiel pour éviter les erreurs dues à une fausse confiance. De même, identifiez les domaines où vous êtes inconsciemment compétent. Que pouvez-vous faire pour maintenir cette compétence au plus haut niveau sans tomber dans la complaisance ?



Réponse : La clé est l’auto-évaluation continue et la recherche de feedback. Même dans les domaines où vous vous sentez compétent, demandez des retours externes pour vérifier que votre niveau de compétence est perçu de manière objective par vos pairs et supérieurs.

 

Comprendre et naviguer entre ces quatre étapes est crucial. En reconnaissant votre niveau réel de compétence et en évitant les pièges de l'inconscience, vous pourrez prendre des décisions éclairées, éviter les erreurs coûteuses et guider efficacement vos équipes vers le succès.


 Eve Loyola Courgeon, formatrice

 
 
 
  • 26 août 2024
  • 3 min de lecture

L'assertivité est une compétence essentielle pour tout manager désireux d'inspirer confiance et de renforcer l'engagement de son équipe. En tant que leader, savoir communiquer de manière claire, respectueuse, et directe est fondamental pour résoudre les problèmes de manière efficace et favoriser un environnement de travail harmonieux.

 

Pour mieux comprendre comment l'assertivité peut se traduire dans la pratique managériale, voici quelques exemples concrets où cette compétence joue un rôle crucial.

 

Exemple 1 : Offrir un Feedback Constructif

 

Situation : Un collaborateur, Jean, a régulièrement des retards dans la remise de ses rapports mensuels, ce qui perturbe le travail de l’équipe qui dépend de ces rapports pour planifier ses tâches.

 

Approche assertive : Naima, la manager, décide d’aborder le problème directement avec Jean, en adoptant une attitude d’écoute et de collaboration.

 

Conversation :

Naima : "Bonjour Jean, j’aimerais discuter avec toi d’un sujet important. J’ai remarqué que les rapports mensuels sont souvent remis en retard. Je comprends que tu as peut-être des défis à relever. Pourrais-tu m'expliquer ce qui se passe ?"

Jean : "Oui, j’ai eu du mal à jongler avec toutes les tâches ce mois-ci."

Naima : "Merci de me l’avoir dit. Les retards dans les rapports créent des difficultés pour l'équipe qui en dépend. J’aimerais trouver une solution ensemble. Que pourrais-tu changer dans ton organisation pour respecter les délais ? De mon côté, je peux revoir la répartition des tâches pour t'aider. Qu’en penses-tu ?"


Résultat : Jean se sent entendu et respecté. En travaillant ensemble pour trouver une solution, Naima montre son soutien tout en affirmant l'importance des délais. Ce type de feedback constructif, qui allie écoute et fermeté, est un exemple parfait de management assertif.


Exemple 2 : Gestion de Conflits au Sein de l’Équipe


Situation : Deux membres de l’équipe, Nathalie et Abdel, ont des divergences sur la manière de gérer un projet. Ce conflit commence à affecter leur collaboration et la productivité de l’équipe.


Approche assertive : José, le manager, décide de les réunir pour discuter ouvertement du problème et trouver une solution commune.


Conversation :

José : "Nathalie, Abdel, merci d'être là. J’ai remarqué qu’il y a des tensions concernant le projet X. Je veux que nous trouvions une solution ensemble pour que nous puissions avancer sereinement. Laura, peux-tu expliquer ton point de vue sur la situation ?"

Nathalie : "Je pense que nous devrions suivre une méthode plus structurée, avec des étapes clairement définies."

José : "Merci Nathalie. Abdel, quelle est ta perspective ?"

Abdel : "Je crois qu'une approche plus flexible nous permettrait d’être plus réactifs aux changements."

José : "Je comprends vos deux points de vue. Pourrait-on combiner ces approches ? Par exemple, établir une structure de base mais permettre des ajustements en cours de route ?"


Résultat : Nathalie et Abdel trouvent un terrain d’entente. José a géré le conflit de manière assertive en encourageant la communication ouverte et en cherchant une solution collaborative. Grâce à l'assertivité, le manager a su désamorcer le conflit et renforcer la cohésion d’équipe.


Exemple 3 : Prise de Décision Participative


Situation : Kim, une manager, doit décider s’il faut investir dans un nouveau logiciel de gestion de projet. L’équipe est divisée sur la question.


Approche assertive : Kim organise une réunion pour discuter des avantages et des inconvénients du logiciel, impliquant son équipe dans le processus de décision.


Conversation :

Kim : "Bonjour à tous, nous devons décider si nous allons investir dans le nouveau logiciel de gestion de projet. J’aimerais entendre vos opinions. julien, que penses-tu de ce logiciel ?"

Julien : "Je pense qu’il pourrait améliorer notre efficacité, mais il est assez coûteux."

Kim : "C’est une bonne observation. Anna, quel est ton avis ?"

Anna : "Je crois qu’il faudra beaucoup de temps pour former tout le monde, ce qui pourrait ralentir notre travail initialement."

Kim : "Merci pour vos avis. Il semble que ce logiciel présente des avantages, mais aussi des défis. Je propose que nous fassions une période d’essai de trois mois pour évaluer son impact avant de prendre une décision finale. Êtes-vous d’accord avec cette approche ?"


Résultat : L’équipe se sent impliquée dans la prise de décision. Kim a utilisé l’assertivité pour s’assurer que toutes les opinions soient entendues et pour trouver une solution intermédiaire. Cette méthode permet de renforcer la motivation des employés et de garantir que la décision finale est la plus appropriée pour l’équipe.

 

Ces exemples illustrent comment l'assertivité peut être appliquée de manière pratique dans diverses situations de management. En adoptant une communication claire et respectueuse, les managers peuvent non seulement résoudre des problèmes de manière efficace, mais aussi renforcer la cohésion de l’équipe et améliorer la performance globale. L'assertivité n'est pas simplement une compétence de communication, c'est un véritable atout pour tout leader souhaitant inspirer confiance et engagement au sein de son équipe.


 Eve Loyola Courgeon, coach professionnelle certifiée 



 
 
 
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