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La préparation est souvent perçue comme une qualité essentielle, surtout pour les managers et les dirigeants. Pourtant, elle peut rapidement se transformer en obstacle lorsque l'on reste bloqué dans une phase de planification excessive. Dans cet article, découvrez pourquoi l'action imparfaite est souvent plus puissante que la préparation parfaite et apprenez comment éviter les pièges courants pour devenir un leader orienté vers les résultats.

 

Quand la préparation devient une prison


La préparation vous permet de vous sentir en contrôle et d'anticiper les défis. Cependant, il existe une fine frontière entre préparation utile et surpréparation. Nous tombons souvent dans l'illusion de la productivité, une fausse impression de progrès, alors que rien de concret ne se passe.

Si vos actions ne créent pas une avancée tangible, vous êtes peut-être dans un cycle de préparation excessif.


L'illusion de la productivité : Être occupé n'est pas être efficace


Nos cerveaux adorent les tâches qui procurent une satisfaction immédiate : organiser, lire, planifier... Cela donne l'impression d'être productif, mais sans action concrète, ces activités peuvent devenir des distractions.

Comment éviter ce piège ? Posez-vous cette question avant d'entamer une tâche :

« Est-ce que cela me rapproche réellement de mon objectif ou est-ce une simple activité confortable ?»

Classez vos tâches selon deux catégories : « préparation » et « action directe ». Privilégiez l'action directe autant que possible.

 

Agir, même imparfaitement : On ne sait pas ce qu'on ne sait pas


Le problème de la préparation excessive, c'est qu'elle repose sur une peur implicite : « Je ne suis pas prêt(e) » . Mais la vérité, c'est que vous ne saurez jamais tout. En réalité, les réponses se trouvent souvent dans l'action.

Apprendre en agissant est la voie la plus rapide pour combler les lacunes inconnues.


Développer un biais d'action : Passer de l'idée à la réalisation


Pour éviter la paralysie, il est essentiel de cultiver un biais d'action . Cela signifie favoriser exclusivement les petites étapes concrètes plutôt que de repousser à plus tard.


Voici 5 stratégies simples pour développer ce réflexe :

une pancarte action
Action vs préparation

Stratégie 1 : Fixez une limite temporelle à la préparation.

Décidez d'un temps précis pour réfléchir et planifier. Une fois ce délai expiré, engagez-vous à franchir la première étape. Par exemple, si vous devez préparer une présentation, limitez-vous à une heure pour la conceptualisation avant de rédiger directement.


Stratégie 2 : Posez-vous la bonne question.

Avant chaque tâche, demandez-vous : « Est-ce que cela m'amène vers une action concrète ou est-ce une distraction ?»


Stratégie 3 : Décomposer la première action en micro-étapes.

Si la première action semble intimidante, divisez-la en étapes simples. Par exemple, au lieu de « écrire un livre », commencez par « écrire un paragraphe ».


Stratégie 4 : Apprendre en faisant.

Les études démontrent que nous retenons mieux en expérimentant directement. À chaque erreur, vous recevez un retour précieux qui affine vos compétences.


Stratégie 5 : Créer une dynamique positive.

Après chaque action, analysez vos résultats et ajustez votre prochaine étape. C'est cette boucle de rétroaction qui favorise une progression rapide.

Notez vos apprentissages après chaque action pour suivre vos progrès.


 

Passez à l'action dès aujourd'hui


Vous ne vous pourrez jamais être « prêt parfaitement ». Mais c'est précisément ce premier pas imparfait qui déclenchera une dynamique positive et vous rapprochera de vos objectifs. L'action, même hésitante, est bien plus puissante que la planification excessive. Alors, identifiez une étape concrète, aussi petite soit-elle, et franchissez-la.

Et rappelez-vous : chaque erreur est une opportunité d'apprentissage.


Besoin d'aide pour dépasser la peur de l'inconnu ? Contactez-nous pour un accompagnement personnalisé.



 Eve Loyola Courgeon, coach professionnelle certifiée PCC ICF

 
 
 

L’honnêteté en management est un levier incontournable pour favoriser la performance collective. Pourtant, de nombreux managers peinent encore à exprimer leurs pensées avec sincérité et sans détour. Alors, pourquoi est-il si difficile de "dire les choses" en entreprise ? Et comment créer un environnement où chacun peut contribuer pleinement à la réussite collective ?


La qualité des relations, fondement de la performance


Au-delà des objectifs financiers, la réussite des organisations repose avant tout sur la qualité des relations interpersonnelles. C'est à travers des échanges sincères, même en cas de divergence d’opinion, que se construisent des équipes performantes. Cependant, exprimer le fond de sa pensée reste un défi dans un environnement professionnel souvent marqué par la hiérarchie et les relations de subordination.


Sécurité psychologique : le rôle des organisations


Pour que l’honnêteté devienne une norme en entreprise, il est primordial de créer un climat de sécurité psychologique. Ce concept, met en lumière l'importance de se sentir libre de s'exprimer sans crainte de représailles ou de jugement. La sécurité psychologique permet non seulement d’encourager l’innovation, mais aussi d’améliorer les performances globales des équipes.

Or, dans de nombreuses organisations, le lien de subordination reste un obstacle à l’expression libre. Le principe d’obéissance domine encore le monde du travail. Dans ce contexte, il est crucial que les dirigeants réexaminent ces structures traditionnelles pour encourager une prise de parole authentique et productive.


Revisiter la subordination pour libérer la parole


Pour créer des conditions propices à la sincérité, les organisations doivent repenser les rapports hiérarchiques. Il ne s'agit pas de renoncer à l'autorité, mais de la distribuer différemment, en accordant à chacun un pouvoir décisionnel et une responsabilité partagée. Ainsi, les collaborateurs peuvent se sentir légitimes à s’exprimer, sans crainte des répercussions.

Cette approche nécessite une gouvernance courageuse, prête à faire preuve de vulnérabilité. En offrant un espace d’expression libre, les dirigeants permettent à leurs équipes de développer une véritable culture de la transparence et de l'intégrité.

L’importance de la sécurité intérieure

Manager transparent en train de communiquer avec son équipe
honnêteté-management-performance

Mais la sécurité psychologique ne suffit pas. Chaque individu doit également travailler sur sa propre sécurité intérieure. En effet, oser dire ce que l’on pense implique de dépasser ses peurs personnelles : peur d’être jugé, de paraître incompétent, d’être rejeté ou de perturber le statu quo.

Ces peurs, bien souvent inconscientes, paralysent l’expression. Pour les surmonter, il est essentiel de cultiver une meilleure connaissance de soi, de comprendre les mécanismes de défense qui nous freinent et d'apprendre à les déconstruire.


La responsabilité partagée : un chemin vers la performance collective


La performance collective repose sur un équilibre subtil entre responsabilité individuelle et collective. Si les dirigeants doivent poser les bases d’une sécurité psychologique, chaque collaborateur a, lui aussi, la responsabilité de travailler sur sa sécurité intérieure.

Chacun doit être 100 % responsable de sa part, en osant dire ce qu’il pense et en s’engageant dans un dialogue honnête avec ses pairs. C’est dans cette responsabilité partagée que réside la clé d'une organisation performante, évitant ainsi les pièges des non-dits, du consensus forcé et des jeux politiques.


Le coaching professionnel, un outil pour oser dire


Pour réussir cette transformation, le coaching peut jouer un rôle décisif. En aidant les individus à prendre conscience de leurs freins personnels et à développer leurs compétences en communication assertive, le coaching professionnel permet d'ancrer durablement une culture de l’honnêteté et de la transparence en entreprise.



En conclusion, « oser dire » est plus qu’un simple acte de communication : c’est un levier de performance pour toute organisation souhaitant évoluer dans un environnement plus collaboratif, innovant et épanouissant.



 Eve Loyola Courgeon, coach professionnelle certifiée PCC ICF


 
 
 

En management, comme dans les arts martiaux traditionnels japonais, le chemin vers la maîtrise ne se fait pas du jour au lendemain. Il existe un processus graduel qui permet aux individus d'évoluer, de comprendre les règles avant de les transcender.

Ce processus est parfaitement illustré par le modèle Shu Ha Ri.


1. Shu (Obéir) : Apprendre à agir selon les règles


Cette phase est essentielle pour assimiler les fondamentaux du leadership : la gestion des équipes, la délégation des tâches, la communication et la prise de décision. Un bon manager à ce stade est celui qui des meilleurs apprend, qui respecte les modèles éprouvés et qui applique rigoureusement les processus organisationnels.


Conseil pour les managers en phase Shu :


  • Adoptez une posture d'humilité : apprenez, écoutez et assimilez les pratiques de management éprouvées par votre entreprise.

  • Prenez le temps de comprendre les dynamiques d'équipe avant d'essayer de les changer.


2. Ha (Briser) : Commencer à remettre en question et à adapter les règles


Dans cette phase, les managers expérimentés commencent à développer leur propre style de leadership. Ils savent quand appliquer les règles et quand il est nécessaire de les adapter en fonction des circonstances. Ils commencent à intégrer des solutions nouvelles pour mieux répondre aux besoins de leurs équipes et de l'entreprise.

Livre qui pousse

Conseil pour les managers en phase Ha :


  • Osez proposer de nouvelles méthodes : l'innovation est la clé de l'évolution.

  • N'oubliez pas que l'adaptation des règles doit toujours avoir pour but d'améliorer la performance collective.


3. Ri (Transcender) : Créer de nouvelles règles


Enfin, la dernière étape, Ri , signifie « transcendant ». À ce stade, le manager atteint un niveau de maîtrise qui lui permet de créer de nouvelles règles et d'innover en profondeur. Il ne se contente plus de suivre ou d'adapter des méthodes existantes ; il devient un leader visionnaire capable de définir de nouvelles pratiques.

Un dirigeant ou un DRH en phase Ri est un véritable mentor. Il inspire ses équipes à adopter une culture de l'excellence et du changement. Les leaders à ce niveau sont souvent des acteurs du changement dans leur secteur, repoussant les limites des pratiques de gestion traditionnelles et créant des modèles innovants adaptés à des environnements en constante évolution.


Conseil pour les dirigeants en phase Ri :


  • Partagez votre savoir et inspirez les autres à suivre votre chemin.

  • Continuez à apprendre et à vous adapter, car même au sommet, l'évolution ne s'arrête jamais.


Shu Ha Ri, un modèle d'évolution pour les dirigeants


Le modèle Shu Ha Ri est un outil puissant pour comprendre l'évolution progressive d'un manager vers un leadership éclairé. Il rappelle que chaque étape est cruciale : de l'apprentissage rigoureux (Shu) à la remise en question créative (Ha), jusqu'à la maîtrise et l'innovation (Ri). En appliquant ce modèle, les managers et dirigeants peuvent évoluer progressivement et améliorer leur impact au sein de leurs organisations.


Envie d'approfondir votre maîtrise du leadership grâce à Shu Ha Ri ? Contactez-nous pour un accompagnement personnalisé.



 Eve Loyola Courgeon, coach professionnelle ICF



 
 
 
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